“ Was kümmert’s dich, wer ich bin ?… ”
Soprano, née à Pontewynydd. (pays de
Galles), elle obtient à la fin des années 50 une bourse pour étudier pendant
quatre ans au Royal College of Music de Londres où
elle remporte tous les prix. Elle poursuit ses études à l'Académie Chigiana à Sienne, à l’International Opernstudio
de Zurich puis auprès de Maria Carpi à Genève.
Durant la saison 1962‑63, elle débute à l'Opéra de Zürich
comme mezzo‑soprano (Annina dans Der Rosenkavalier, Magdalena dans Die Meistersinger,
Orfeo, une Carmen, …). Elle entretiendra tout au long
de sa carrière avec ce théâtre des relations tellement privilégiées qu’elle
acceptera un soir de novembre 1985 de chanter les deux rôles principaux dans
Die Frau ohne Schatten en remplacement d’une de ses collègues défaillantes
évitant ainsi l’annulation du spectacle. Un défi sans précédent !

d’Andrei Serban également donnée à Los Angeles avec Placido Domingo, Die Frau ohne Schatten, La Fanciulla del West en 1994, Erwartung en 1989, Aida en 1968 et en 1976,…)

Elle reviendra à nouveau à Bayreuth en 1982 pour sauver un spectacle du Fliegende Höllander dans le rôle de Senta à la suite de la défaillance d’une de ses collègues.
Elle chantera pour la première fois à la Scala en avril 1966 (Il Trovatore) puis Salomé en février 1974, Turandot en octobre
1989.
En 1967, elle chante à New York la Symphonie n° 8 de Mahler sous
la direction de Bernstein et avec l'American Opera Society, le rôle‑titre de Medée.
Elle débutera une longue et merveilleuse carrière au Metropolitan
Opéra de New York interprétant un nombre de rôles importants dont Salomé et
Isolde en 1981,
Turandot à diverses reprises, Parsifal en 1995 avec Placido Domingo, Der Rosenkavalier, Fidelio, Brunnhilde; rôle dans lequel elle obtient un véritable triomphe en 1993.
Turandot à diverses reprises, Parsifal en 1995 avec Placido Domingo, Der Rosenkavalier, Fidelio, Brunnhilde; rôle dans lequel elle obtient un véritable triomphe en 1993.

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et en 1994 malgré une météorologie peu propice dans Tosca avec Giuseppe Giacomini et José van Dam.




A Dresde, elle aborde en 1996 le rôle de Kostelnicka dans l’opéra Jenufa de Leos Janacek dans une production réellement impressionnante de Harry Kupfer.
Elle aborde également sa première et unique Norma en 1996 au festival de Solothurn, rôle qu’elle révait de chanter depuis des années.


Ses dernières années elle chante dans Mahagonny de Kurt Weill à Salzbourg, Katia Kabanova –rôle de Kabanicha-(Catane), Salomé -rôle d’Herodias- (Valencia et Pittsburgh), dans les Pirates de Pendanze (Volskoper Vienne). Elle a du chanter à Monte Carlo dans le Tour d’Ecrou de Britten.Elle a interprété son 4ème rôle dans Elektra en chantant Clytemnestre au Japon.
Tout au long de sa carrière, elle donne à travers le monde un nombre important de concerts dans lesquels elle aborde un vaste répertoire de cycles, de messes et de mélodies (Berlioz La mort de Cléopatre, Strauss Vier letzte lieder, Zemlinsky Maeterlink Lieder, Beethoven Ah perfido Symphonie n°9, Mozart airs de concert, Schumann Frauenliebe und leben, Wagner Wesendonck Lieder, Sibelius Luonnotar, Verdi Requiem, Britten War Requiem, Malher Knabenwunderhorn, Symphonie n°8, Erwartung à Montpellier, à Zurich et à Londres, Berg Sieben frühe lieder, …) ainsi que certains airs d’opéras inattendus (Arabella et l’Impératrice, Gianni Schicchi, La Wally, Die Fledermaus, La Forza del Destino, Giuditta…)
En récital, elle aborde Malher, Wagner,
Strauss, Britten, Pfitzner, Berg, Sibelius, Duparc, Schubert, Brahms, Schumann,
Rossini (duo des chats avec Susanne sa fille également cantatrice) … dans les
plus grands théâtres du monde entier mais aussi dans des lieux insolites ( Festival du Comminges en France, Hemley
on Thames) où elle fait preuve d’un grand respect et d’une générosité débordante
envers son public.


Sa discographie, qui comprend une vingtaine d’intégrales d’opéras, ne peut remplacer son extraordinaire impact scénique et vocal. Elle fait partie de ces chanteuses qui, comme Callas ou Rysanek, sont de véritables torches vivantes en scène. Il est regrettable et même surprenant que ses interprétations majeures (Elektra !) n’aient pas été officiellement filmées ou enregistrées sur le vif. Courage donc aux collectionneurs avisés qui recherchent les témoignages sonores ou visuels de cette superbe cantatrice qui circulent dans le monde entier. Un temps viendra où ces documents seront inscrits, comme cela a été le cas pour Maria Callas, au catalogue officiel de maisons de disques.
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